

L'Equipe : Sophie DORGAN, à Melbourne
Rafael Nadal vous dit « Good morning everybody ». Le trophée dans les bras, Novak Djokovic vous lance aussi «Good morning». Il est 1h55' ce lundi 30 janvier et les deux hommes viennent d'écrire une nouvelle page de l'histoire du tennis. Après 5h53' de combat, le match le plus long de l'Open d'Australie, le numéro 1 mondial vient de terrasser (5-7, 6-4, 6-2, 6-7 [5], 7-5) l'Espagnol. Et le Serbe résume bien la situation : « Ce soir, nous avons fait l'histoire. Malheureusement il ne peut pas y avoir deux vainqueurs. » L'un remporte son cinquième titre du Grand Chelem, l'autre gagne le respect et les deux hommes se confondent dans un même effort extrême.
Si le dépassement de soi caractérise le champion, Novak Djokovic et Rafael Nadal explosent toutes les limites mentales et physiques. Mené 4-2 au cinquième set, le Serbe trouve encore des ressources pour éteindre un Majorquin en feu après avoir sauvé trois balles de break d'affilée à 4-3 au quatrième set. Malmené pendant près de quatre sets, le Majorquin en appelle à l'énergie du désespoir pour sortir des coups venus d'ailleurs. Et c'est bien le fil du match. Un match venu d'ailleurs.
Un vainqueur, deux champions
Après 4h50' de combat en demi-finale contre Andy Murray, Novak Djokovic se surpasse pour oublier la fatigue et la douleur. La tête tient les jambes et son jeu plus fluide que son adversaire lui permet de rouler plus longtemps sur la réserve d'essence pour finir par un coup droit gagnant. Rafael Nadal n'en peut plus et ne peut que regretter ce passing de revers "facile" à 4-2 (30-15). Et encore cela peut s'excuser après 5h53' de match... Il a tout donné jusqu'à la dernière goutte de sueur. Lors de la cérémonie de remise du trophée, il s'assoit sur le filet, il ne tient plus debout, mais il reste digne.
L'Espagnol vient de perdre une septième fois d'affilée contre le Serbe, mais il se rapproche et efface une partie de ses complexes d'infériorité. Avec courage, le libéro s'est transformé en avant-centre pour faire trembler le numéro 1 mondial. Mais Novak Djokovic est un roc. Depuis un an, il marche sur l'eau et ce n'est plus un miracle. Le Serbe confirme sa mainmise sur le circuit. Après son 57e point gagnant, il peut s'écrouler sur la Rod Laver Arena, exulter, hurler sa joie, s'arracher le tee-shirt puis aller se recueillir sur sa chaise. Il est tout à la fois : la rage de vaincre et la force tranquille.
POINT DE VUE INUTILE :
Je n'ai malheureusement pas pu voir la finale d'aujourd'hui. D'abord par crainte, puis par obligation personnelle. Cependant je pense qu'il faut que je vois cette finale dès demain pour m'assurer de ce que j'ai pu lire ce soir. Que le "Rafa a peur de Djoko" n'est plus qu'un mythe. Qu'il n'est plus question de ça, mais d'un superbe match perdu par un magnifique joueur face à un autre, qui a su faire la différence.
Physiquement Rafa va avoir du mal à récupérer ca c'est sur. On peut le voir, tout comme Novak, tenter de se maintenir sur leurs jambes pendant la cérémonie. Mais quelle douleur.
Cependant je pense que dans la tête de Rafa c'est plus clair, les nuages grisâtres qui traînaient dans son esprit s'en vont progressivement. Il voit une porte de sortie, une fin, une victoire face à Djokovic qui n'est pas passée loin.
Alors forcément ça ne peut être que positif, et de bonne augure. Alors laissons le temps faire les choses, laissons la saison se poursuivre. Mais une chose est sure, la prochaine c'est la bonne.
"Je dois simplement l'accepter. Nous avons joué un grand match, offert un grand show. J'ai apprécié d'être un acteur de cette rencontre. Je voulais gagner, bien sûr, mais je suis content de ma performance. J'ai eu mes chances contre le meilleur joueur du monde. Pendant longtemps au cours de ce match, je n'ai pas joué moins bien que lui. Je suis satisfait de ma mentalité aujourd'hui et je suis donc content de ce début de saison 2012. J'ai eu une grande chance de mener 5-2 au 5e set. J'avais ce passing-shot facile sur le revers. Je l'ai raté. Mais dans le même temps, je m'étais retrouvé à 4-3 et 0-40 contre moi au 4e set. En 2011, je n'avais pas été capable de produire un tel niveau de jeu. Je pense être sur la bonne voie." via Eurosport
"Cela prouve que j'ai été capable de produire du très bon tennis contre les meilleurs joueurs du monde en ayant parfois des moments difficiles. Pour moi, 2008 (Wimbledon) était plus spéciale. Mais je comprends que le match d'aujourd'hui est très particulier et que c'est un match qui restera dans ma mémoire pendant longtemps pas parce que j'ai perdu, mais à cause de la façon dont nous avons joué. Donc, oui, je suis fier d'avoir joué ces deux grands matchs." via Eurosport
> Bouts traduits de la conférence
Match :
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Cérémonie :
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Conférence :
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VIDEOS :
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PRESSE :
( AFP ) ( L'Equipe : Toni ) ( Libération ) ( Mouratoglou via Eurosport ) ( Nouvel Obs ) ( Slate )
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